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    Le décalogue

     

    Scénario :   Frank Giroud
    Dessin :   Béhé, Giulio Da Vita, Jean-François Charles,
    TBC, Bruno Rocco, Alain Mounier,
    Paul Gillon, Lucien Rollin, Michel Faure,
    Franz
    Genre :   Fantastique, histoire
    Année :   de 2001 à 2003
    Edition :      Glénat
    Nombre de tomes :   10
    Statut :   Série terminée
    Public :   Tout public


    Le décalogue tome 1 Le décalogue tome 2 Le décalogue tome 3

    Le décalogue tome 4 Le décalogue tome 4 Le décalogue tome 6

    Le décalogue tome 7 Le décalogue tome 8 Le décalogue tome 9

    Le décalogue 10


    L'histoire
    ''Nanik'' est un ouvrage envoutant et mystérieux qui, telle une malédiction, prédit une destinée des plus funeste à celles et ceux qui se le transmettent de génération en génération. ''Nahik'', plus qu’un roman, contiendrait les toutes dernières volontés du prophète Mahomet, des volontés qui seraient capable de changer, au moins en partie, la face du monde.

    Le décalogue extrait 01

    Mon avis
    Franck Giroud a pris le pari de raconter une histoire passionnante à travers 10 one shot, 10 histoires courtes, toutes indépendants, mais liées par le livre maudit, "Nahik". Le pari est dans l'ensemble connu. Même si certaines histoires sont mieux réussies que d'autres, aucune ne jure à travers ce décalogue que je vous invite de lire dans un premier temps dans l'ordre (de 1 à 10), puis dans le sens inverse (de 10 à 1), ce qui renforcera l'esprit dramatique de cette fresque mystique. En effet, chaque tome donne à découvrir, l'histoire de l'un des possesseurs du manuscrit maudit, en commençant du dernier au premier propriétaire avec, à chaque fois, des éléments supplémentaires pour comprendre comment s'est construite c'est mythologie.

    Graphiquement, en fonction du dessinateur (un différent pour chaque tome), cela va du très bon, au moyen. Evidémment, la qualité graphique reste subjective. Ici, vu que tous ces dessinateurs traitent du même sujet, il est intéressant d'appréhender comment, à travers leur sensibilité respective, ils ont raconté cette histoire où les éléments s'imbriquent petit à petit.

    Aurons-nous toutes les réponses ? Pas tout à fait. Pour preuve, Giroud a complété sa fresque avec deux nouvelles séries "Le décalogue - le légataire" et "Le décalogue - Les Fleury-Nadal" (cette dernière n'étant pas encore terminée). La série mère, ici présente, s'auto-suffit sans problème et donne l'envie d'en découvrir plus prouve une nouvelle fois que finalement, les destins maudits sont liés à la bêtise humaine.


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    Underwater - Le village immergé
    titre original : Suiiki

     

    Scénario :   Yuki Urushibara
    Dessin :   Yuki Urushibara
    Genre :   Fantastique
    Année :   2016
    Edition :      Ki-oon
    Nombre de tomes :   2
    Statut :   Série terminée
    Public :   Tout public



    Underwater - Le village immergé tome 1 Underwater - Le village immergé tome 2


    L'histoire
    Le Japon n’avait pas connu d’été aussi caniculaire depuis de nombreuses décennies. Par cet été étouffant, alors que d'importantes restrictions d'eau frappent tout le pays, Chinami une collégienne, s'évanouit pendant un entraînement d'athlétisme. La jeune fille se réveille sur les berges idylliques d'une rivière aux eaux cristallines. Autour d'elle, un village paisible, mais désert, qui lui semble étrangement familier. L’eau semble y être un élément omniprésent, calme et dangereux à la fois. Ici vivent seuls un vieil homme et un petit garçon qui répond au nom de Sumio. Prise au piège par ce rêve, Chinami va petit à petit découvrir les mystères de ce village, mais aussi de sa propre famille où de nombreux secrets doivent être levés.

    Underwater - Le village immergé extrait 01

    Mon avis
    Quel bon moment de lecture que ce dytique à mon sens trop méconnu. La mangaka Yuki Urushibara nous plonge dans un univers poétique, contemplatif, presque onirique, qui permet au lecteur de voyager à travers des pages d'une douceur que j'ai rarement ressenti lors de mes nombreuses lectures.

    Avec "Underwater", Urushibara traite du deuil et de la transmission transgénérationnelle des traumatismes. Derrière ces termes un poil abruptes, l'ont perçoit le fait que tous les chocs, les souffrances familiales qui sont tues par le tabou, le secret, ou simplement la douleur, sont irrémédiablement transmis à nos descendant, nos enfants, nos petits-enfants. Ceux-ci soufreront des mêmes maux, mais sans en connaitre les causes, et seront donc dans l'impossibilité pouvoir les soigner. Ils n'auront d'autre choix que de les transmettre à leurs enfants à leur tour.

    Ici, dans un joli écho aux légendes japonaises, l'auteure inscrit son drame durant les périodes de forts exodes ruraux que le Japon à connu, des exodes souvent forcés. Elle y installe la naissance d'une famille, ses traumatismes et les distille sous la formes d'allers-et-retours entre les présents et les passés de chaque personnage. Si les premiers chapitres peuvent semblent obscures à la compréhension, les transitions n'étant toujours pas très claires, les pièces du puzzle reprennent petit à petit leur place pour donner au final une histoire solide, bouclée, pleine d'émotion sans jamais tomber dans la facilité des sentiments mièvres. Chaque détails à son importance, les objets que l'on recherche avec les personnages, les lieux que l'on quitte et que l'on retrouvent à leur place, usées par le temps ou les éléments, le temps qui passe au rythmes des pages et qui, en quelque sorte, emprisonne les personnages dans ce village condamné à la disparition.

    Graphiquement, c'est tout aussi beau, qu'intimiste et personnel. La résonance avec l'histoire dramatique, mystique et fantastique fonctionne à merveille et l'on est souvent saisi par l'émotion et la douceur de certaines planches.

    "Underwater" va marquer durablement l'univers des romains graphiques japonais. Laissez-vous porter par son rythme lent, ses digressions oniriques et ses personnages si humains. A lire très tranquillement...


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    Jolies ténèbres

     

    Scénario :   Fabien Vehlmann
    Marie Pommepuy
    Dessin :   Kerascoët
    Genre :   Fantastique
    Année :   2009
    Edition :      Dupuis
    Nombre de tomes :   one shot
    Statut :   Unitaire
    Public :   Tout public, avec réserves



    Jolies ténèbres couv 1


    L'histoire
    Aurore prend le goûter en compagnie d’Hector, son Prince charmant, lorsque le plafond et les murs en guimauve se mettent à dégouliner. Paniqués, ils fuient pour surgir, accompagnés d’une foule de minuscules individus, du corps inanimé d’une fillette allongée dans les bois ! Aurore, pleine de bonne volonté, prend immédiatement la direction des opérations et tente, du mieux qu’elle peut, d’organiser toute cette petite communauté, de répondre aux premières nécessités, de nourrir, de trouver des abris à ses compagnons. Seulement la tâche se révèle difficile, les personnalités étant bien trempées et l’environnement hostile pour de si petites créatures...
    (Synopsis de C. Georgin : http://www.bdgest.com/chronique-3467-BD-Jolies-tenebres-Jolies-tenebres.html)

    Mon avis
    En voilà un vrai conte pour adulte. Sans être un chef d'oeuvre, "Jolies ténèbres" illustre parfaitement la cruauté dont les enfants peuvent être capables. Sans notion du bien et du mal, ils expérimentent ces deux concepts avec finalement une certaine pureté, celle de l'être humain dans sa forme brute. Avec finesse, les auteurs s'attachent ici à une héroïne principale qui va évoluer au milieu de toute une communauté de créatures créées par l'esprit d'une fillette, avec tout ce qu'il y a de touchant et innocent de l'enfance, mais aussi toute cette construction identitaire qui va permettre cet enfant de vivre en société. Graphiquement, la naïveté des dessins permettent d'appréhender la cruauté de certaines scènes, mais aussi de rendre très dynamique l'ensemble. Un très bon moment de lecture.


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    Walking Dead

     

    Scénario :   Robert Kirkman
    Dessin :   Charlie Adlard
    Stephano Gaudiano
    Tony Moore
    Genre :   Fantastique, horreur
    Année :   de 2005 à 2020
    Edition :      Delcourt
    Nombre de tomes :   33
    Cycles :   1er cycle : tome 1 à 8
    2e cycle : tome 9 à 21
    3e cycle : tome 22 à 29
    4e cycle : tome 30 à 33
    Statut :   Série terminée
    Public :   Pour adulte


    Cycle 1

    Walking Dead tome 1 Walking Dead tome 2 Walking Dead tome 3

    Walking Dead tome 4 Walking Dead tome 5 Walking Dead tome 6

    Walking Dead tome 7 Walking Dead tome 8

    Cycle 2


    Walking Dead tome 9 Walking Dead tome 10 Walking Dead tome 11

    Walking Dead tome 12 Walking Dead tome 13 Walking Dead tome 14

    Walking Dead tome 15 Walking Dead tome 16 Walking Dead tome 17

    Walking Dead tome 18 Walking Dead tome 19 Walking Dead tome 20

    Walking Dead tome 21

    Cycle 3

    Walking Dead tome 22 Walking Dead tome 23 Walking Dead tome 24

    Walking Dead tome 25 Walking Dead tome 26 Walking Dead tome 27

    Walking Dead tome 28 Walking Dead tome 29


    Cycle 4

    Walking Dead tome 30 Walking Dead tome 31 Walking Dead tome 32

    Walking Dead tome 33


    L'histoire
    Le monde tel que nous le connaissions n’existe plus. La Terre, ravagée par une mystérieuse épidémie, est devenue un cimetière à ciel ouvert. Pire, les morts ne meurent plus et errent à la recherche des derniers humains pour s’en repaître. Parmi les survivants, Rick, policier, se réveille d’un long coma pour découvrir ce que son monde est devenu. Le choc passé, il doit désormais apprendre à survivre…

    Walking Dead extrait 01

    Mon avis
    Rares sont celles et ceux qui soient passés à côté du phénomène qu’est la série de Robert Kirkman (auteur également de la très bonne série "Invincible"), "Walkind Dead", projet autant détesté, qu’adoré, notamment par sa singularité d’être inexorablement "à suivre…". En effet, si au départ Kirkman a imaginé son histoire sur moins de quinze épisodes, lorsque le succès a éclaté, celui-ci a décidé de ne pas imaginer de fin et de créer des épisodes tant que cela durerait. Et cela a duré, et ce durant près de 15 ans. Ainsi, cette temporalité ultra étirée lui a permis de creuser la personnalité de ses personnages d’une manière rarement vue dans la bande dessinée. Si les séries traditionnelles post-apocalyptiques narrent des histoires qui se déroulent sur quelques mois, "Walking Dead" la raconte sur plusieurs années, confrontant ses héros à un peu près tout ce qu’il y a de pire en termes d’horreur, de torture, de souffrance, de violence, afin de les faire évoluer, progresser, en fonction de la très longue mise en place psychologique effectuée auparavant. Ainsi, certains tombent amoureux, d’autres ont des enfants, et la majorité meurt (adultes comme enfants) sous les yeux terrifiés des survivants, dévastés par le deuil, avec le choix binaire : abandonner ou survivre.

    Traditionnellement, le zombie est plutôt l’analogie de l’utra-consommation : l’homme moderne n’est qu’une machine dépourvue de son libre arbitre qui n’a pas d’autre but que de consommer, ne connaissant jamais la satiété, suivant ses congénères, tel un mouton, ayant perdu toute sa personnalité. Avec "Walkind Dead", Kirkman développe une autre vision, celle de Plaute, « l’homme est un loup pour l’homme ». Le véritable danger n’est donc pas le zombie. Si les premiers tomes de "Walking Dead" sont consacrés à la menace qu'est le mort-vivant, très vite ce danger est éclipsé par les manigances et les jeux de pouvoir entre les personnages avec comme objectifs principaux, au-delà de la survie qui est le leitmotiv de chacun des tomes : le pouvoir et la reproduction ; les deux thématiques étant finalement liées. Et là, tout le monde est prêt à tout, absolument à tout. Rarement le lecteur n'aura été pris par l'action d'une BD que celle proposée avec "Walking Dead". Car au-delà du suspense qui conclut chaque épisode, la violence et la perversité avec laquelle l'auteur brutalise ses personnages principaux a de quoi essouffler les lecteurs non-avertis. Kirkman parvient même à nous faire espérer qu'à chaque page les héros ne soient pas torturés, violés ou décapités ; à tel point, qu'être dévoré par un zombie pourrait s'avérer comme une consolation. L’être humain est monstrueux, et pour survivre, il n’a pas le choix de devenir son prédateur, quitte à détruire sa propre espèce. Cet instinct de survie décuplé lui a permis de conquérir le monde et de surpasser ses propres fragilités physiologiques. Mais il le mène irrémédiablement à sa perte. Belle ironie pour la créature la plus intelligente de la création.

    Graphiquement, Charlie Adlard (qui succèdent à Tony Moor dessinateur uniquement des 6 premiers épisodes) possède un coup de crayon acéré, dynamique et incroyablement efficace pour retranscrire l’action et les émotions des personnages. De plus, son talent lui permet de caractériser tous les personnages (et ils sont nombreux) en quelques traits, ce qui rend la lecture facile (même si l’on peut reprocher que certaines scènes d’action ne soient pas toujours bien compréhensibles). Le découpage des planches est très cinématographique, les zombies demeurent parfaitement rebutants (sans parler des magnifiques scènes d’anthropophagie ou de tortures organiques) et les décors vastes et bien sales. Rien n’est laissé au hasard. C’est même à ce demander comment Adlard s’y prend pour être si productif (on sait tout de même qu’il dessine de manière très instinctive avec très peu de dessins préparatoires). Il ne faut pas oublier non plus Stephano Gaudiano qui encre superbement les dessins sur les derniers tomes de la série.

    A la surprise générale, en 2019, la série "Walking dead" voit naitre son tout dernier épisode (celui-ci sort en janvier 2020 en France). Une fin murement réfléchie, 4 ans auparavant, par Kirkman qui, grâce à son succès, s'est permis de boucler son histoire en prenant tout son temps, afin de proposer au lecteur une conclusion à la hauteur des milliers de pages lues durant toutes ces années. C'est qu'il en fallait du courage pour achever une série au firmament de son succès ! Jamais une série horrifique n'aura tant marqué les esprits. Il ne faut pas manquer de souligner l'intelligence de l'éditeur américain, Eric Stephenson, qui aurait pu étirer l'histoire pendant encore plusieurs année, en remplaçant tout simplement Kirkman. Au lieu de cela, il décide de faire confiance à son auteur. Bien vu, car en terminant "Walkind dead", celle-ci se pare de tous les attributs pour devenir une oeuvre culte, accomplie, qui continuera de se vendre durant encore de nombreuses année, rassurant les hésitants à se lancer dans une histoire qui n'aurait pas ne jamais voir de fin.

    "Walking Dead" est un feuilleton apocalyptique où le lecteur suit la vie, les amours et les deuils de ses héros, dans un enfer pavé de cadavres et de psychopathes armés jusqu'aux dents et parfois cannibales. Du premier abord très classique, l'oeuvre prend rapidement une dimension épique, qui s'accomplit dans un final touchant et puissant, qui permet d'envisager tout le talent exprimé par Robert Kirkman, durant près de 4000 pages d'une rigueur et d'une intensité rarement atteintes dans l'univers du comics. A Kirkman de conclure que la vie ne s'arrête pas aux morts, mais aux vivants qui la continuent.


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    Vidéo Girl Aï

     

    Scénario :   Masakazu Katsura
    Dessin :   Masakasu Katsura
    Genre :   Fantastique, romance
    Année :   de 1994 à 1996
    Edition :      Tonkam
    Nombre de tomes :   13
    Statut :   Série terminée
    Public :   Tout public



    Vidéo Girl Aï tome 1 Vidéo Girl Aï tome 2 Vidéo Girl Aï tome 3

    Vidéo Girl Aï tome 4 Vidéo Girl Aï tome 5 Vidéo Girl Aï tome 6

    Vidéo Girl Aï tome 7 Vidéo Girl Aï tome 8 Vidéo Girl Aï tome 9

    Vidéo Girl Aï tome 10 Vidéo Girl Aï tome 11 Vidéo Girl Aï tome 12

    Vidéo Girl Aï tome 13


    L'histoire
    Yota Motéuchi est un adolescent mal dans sa peau. Grand romantique timide, il ne sait pas comment avouer à Moémi, une jolie fille de sa classe, qu'il est amoureux. Mais Moémi aime Takashi, l'ami d'enfance de Yota, qui se moque complètement d'elle. Un soir de désespoir, Yota entre dans un vidéo-club et pénètre de plain-pied dans un univers parallèle. Il loue une cassette dont va sortir Aï, une jeune fille virtuelle dont la mission sera de l'encourager et de lui faire prendre confiance en lui. Une complicité naîtra entre eux et Yota va ressentir un sentiment très fort pour Aï... Hésitant puis volontaire, Yota finira-t-il par trouver le grand amour ?

    Mon avis
    Si les deux premiers tomes se lisent avec plaisir, attention à l'addiction qui vous prendra dès la lecture du 3ème, et ce jusqu'à la dernière page du 13ème !!!... Les dessins sont superbes, le scénario construit se tient de bout en bout (malgré une petite incartade au milieu de l'oeuvre). Ne vous laissez pas influencer par les jaquettes qui laissent présager une histoire "gluante". Vidéo Girl Aï, c'est tout le contraire ! Vidéo Girl Aï est ce que Katsura a fait de mieux. C'est beau, c'est fort, c'est prenant, c'est émouvant, c'est drôle, c'est à découvrir et à dévorer !... A noter qu'il existe une suite en deux tomes "Vidéo Girl Len" qui n'a que peut d'intérêt.


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